Qui n'a pas maudit les embouteillages parisiens de fin de week-end, au péage de Saint-Arnoux ou sur l'A1 à Porte de la Chapelle? Rassurez-vous, ici on a l'équivalent local. Sydney, c'est le pied, mais il faut quand même quelques inconvénients, sinon ça serait pas juste...
Ceci dit, j'ai dit "équivalent", pas identique. En effet, ici, comme les Sydney-siders se déplacent quasiment plus en bateau qu'en voiture le week-end, nos embouteillages de fin de week-end se passent... dans la Baie, sur l'eau et non sur la route. Le pare-choc contre pare-choc parisien devient dérive contre dérive, voile contre voile, gouvernail contre gouvernail. Et j'imagine que lorsqu'ils rentrent chez eux le dimanche soir par la baie, les Sydney-siders prévoyants ont dans leur musette les mêmes jeux et chansonnettes que nous pour occuper leurs enfants sur le pont arrière.
Et donc un embouteillage de fin de week-end à Sydney, ça donne à peu près ça! Bon, OK, j'déconne, c'est mal... C'était juste pour avoir le plaisir de vous montrer quelques images VUES DEPUIS NOTRE BALCON (c'est ça le grand luxe) du départ de la régate Sydney-Hobart (Hobart étant la capitale de la Tasmanie, même si je me doute que vous le saviez déjà!). Ca s'est passé juste à la fin du week-end de Noël, et le spectacle était assez hallucinant, avec pas moins de 2000 bateaux sur la baie, dont des vieux gréements magnifiques. Juste pour vous replacer dans le contexte, la Sydney-Hobart dure environ 3-4 jours et est l'une des régates les plus difficiles au monde, avec la crème de la crème des skippers mondiaux. En plus d'un détroit diabolique à passer, le détroit de Bass, les conditions météo sont particulièrement corsées, avec des masses d'air chaud qui descendent des étendues désertiques du centre de l'Australie et qui viennent se fracasser contre les masses d'air froid venues tout droit du Pôle Sud. Comme si c'était trop simple, un puissant courant marin s'en mêle, qui descend le long des côtes australiennes et vient faire un joli bordel dans le détroit.
Bon, c'est à peu près toutes les explications techniques que vous tirerez de moi, Dieu sait que je suis loin d'être une déesse de la mer (à savoir, je vomis tripes et boyaux dès que je pose le pied sur un rafiot, on est bien loin de Vénus sortie des eaux...).
ben ! je croyais que c'était toi la Vénus à la proue du bateau ! question morphologie ça aurait pu le faire ! .
mina
Rédigé par : mina | 10 janvier 2007 à 23:16