La Tête en Bas

Visites d'appartements

Ca y est, nous sommes à fond sur les visites d'apparts depuis une grosse semaine! Nous avons visité une quinzaine d'appartements et avons peut-être trouvé un truc sympa au bord de la mer, dans Elizabeth Bay. Nous attendons la confirmation du propriétaire...

Au départ, nous étions plutôt partis sur des appartements meublés, mais nous sommes tombés sur des trucs pas terribles, assez chers, sombres et petits. Du coup, nous avons décidé de plutôt chercher des apparts non meublés, qui sont moins chers et donc plus clairs et plus spacieux pour le même prix qu'un meublé. Nous nous équiperons du minimum vital sur des sites Internet de type eBay, spécialisés dans les déménagements d'expatriés, qui vendent pour une bouchée de pain tous leurs meubles avant de repartir dans leur pays d'origine.

Mais bon, dans l'ensemble, ça change quand même la vie d'être au bord de la mer, et lors de nos visites nous avons parfois le plaisir de tomber, en plein centre ville, sur des petites plages de sable blanc incroyables... C'est quand même cool, la vie ici! Pour preuve, cette petite vidéo tournée lors d'une visite d'appart dans le quartier de Double Bay.

La banane, le nouveau caviar australien?

Petite soirée typique entre amis chez les very beautiful people locaux... Ici, avant de sortir boire quelques coupettes de Dom Pérignon rosé dans le dernier lounge à la mode, les "rich and famous" rangent leur maillot de bain Seafolly, enfilent leurs chaussures Jimmy Choo, zippent leurs costumes Zegna et leurs robes Collette Dinnigan (figure de proue de la mode australienne), puis s'aspergent de quelques gouttes de parfum Chanel. Ils se donnent RV en s'envoyant des SMS via leurs téléphones portables Vertu, en or blanc, clavier en rubis et étui en bois d'ébène. De retour de soirée, après avoir semé les paparazzi dans une course poursuite endiablée, ils se relaxent dans leurs fauteuils Marc Newson et savourent un dernier petit verre de vodka frappée, accompagné de quelques cuillérées de caviar sevruga. C'est plein d'iode et de minéraux, vous comprenez, c'est très bon pour la santé... Et le "grand finale", le luxe ultime, avant de sombrer dans les bras de Morphée et dans des draps en satin, c'est de déguster... une banane à la petite cuillère.

Bon, OK, c'est légèrement exagéré comme comparaison, un poil marseillais, mais pas tant que ça. En effet, nous avons été assez surpris en arrivant ici de constater que la banane était devenue un véritable produit de luxe, hors de prix par rapport à la France. Etonnant, surtout quand on voit la richesse des étals de fruits et légumes des marchés de Sydney... En fait, tout s'explique par le fait que l'Australie, particulièrement soucieuse de se protéger des virus et de préserver l'intégrité de son écosystème, refuse d'importer le moindre fruit et légume de l'étranger. Or, en mars dernier, le cyclone Harry a littéralement réduit en miettes les bananeraies du Queensland, la principale région productrice du pays. 90% de la production bananière du pays détruite, tout à replanter. D'où pénurie de bananes, loi du marché, et prix qui flambent (normal, pour des bananes). Résultat : aujourd'hui, la banane se vend jusqu'à 15-20$ le kilo, donc vous y pensez à deux fois avant de mettre des rondelles de bananes dans votre muësli du petit dej!! Savourez vos crêpes banane-Nutella, qu'on vous dit, vous ne connaissez pas votre bonheur...

Cafémania (Part 2)

Et voici la suite de notre petite note sur les cafés de Sydney.

Un autre truc dont les amateurs de café sont fondus, ce sont les dessins que réalisent les baristas dans la mousse des Latte. C'est un truc de dingue! Les baristas rivalisent de virtuosité et s'entraînent tous les jours pour être capables de dessiner dans votre mousse un coeur, un arbre, des personnages de BD... Il y a même des compétitions régionales et nationales du meilleur barista, le "Grand Barista Championship"!

Et pour ça, pas de secret : savoir faire un expresso irréprochable et dessiner un palmier dans la mousse d'un Latte ne s'apprend pas au lycée, et donc il y a de véritables cours et formations autour de l'Artist Latte et de l'expresso. Donc ici, au lieu de dire "non, j'peux pas venir, jeudi soir, j'ai piscine", on se retrouve à dire "non, j'peux pas venir, jeudi soir, j'ai cours d'expresso".  Surréaliste, mais super sympa. Comme quoi en France, même si on est super fiers de nos petits cafés du coin, on a du boulot avant d'être au niveau de Sydney...

Du coup, pour s'y retrouver dans la jungle des expressos, affogatos, lattes et ristretos de la ville, les amateurs de café et baristas passionnés disposent d'une véritable armada littéraire sur le sujet : guides spécialisés (comme le Sydney Coffee Guide), sites Internet distillant conseils avisés et formations chèrement payées (Toby's Estate, Coffee Alchemy, Coffee Institute, CafeBiz) et même des blogs monomaniaques (CaféDave, blog de Coffee Alchemy...).

Promis, on vous donnera l'adresse de nos cafés préférés pour quand vous viendrez nous faire un coucou à Sydney!

Cafémania (Part 1)

S'il y a bien une chose qui nous a surpris en arrivant à Sydney, c'est la véritable cafémania qui frappe la ville. C'est incroyable : à tous les coins de rue, vous trouverez des petits cafés qui rivalisent de style et qui ne désemplissent pas, fréquentés toute la journée par des afficionados du vrai expresso italien. Compte tenu de l'identité anglo-saxonne de la ville, on pourrait davantage s'attendre à trouver des Starbucks partout, avec des clients accros au Caramel-Macchiatto-Frappucino. Grossière erreur... Ici, le café se déguste comme du vin, et il n'est pas rare d'entendre un client s'extasier sur les "superbes arômes de noisette en premier nez, avec des notes de cacao fondant en bouche, et une fan-tas-ti-que finale caramélisée". Certains cafés gèrent même leur propre torréfaction!

En fait, cette passion pour l'expresso est tellement présente qu'ici, les RV d'affaires dans la City n'ont pas lieu autour d'un déjeuner mais autour d'un café, en milieu de matinée ou d'après-midi. Difficile d'imaginer à Paris 3 costumes-cravates attablés pour une négo serrée autour d'un ristretto ou d'un latte, avec un biscotti à l'amande à côté, pour "s'ouvrir le palais aux arômes du café". Et mieux encore : le café que vous choisissez pour votre entretien d'embauche ou votre RV d'affaires en dit aussi long sur vous qu'une analyse graphologique! Il y a quelques jours, nous discutions avec un français que nous avons rencontré, qui est banquier dans la City, et il nous racontait que son boss avait traité de "gros con prétentieux et nouveau riche" l'un des clients avec lesquels il avait RV, tout ça parce qu'il avait choisi tel café et non pas tel autre!

PC : kezako?

Au fil de notre immersion dans la vie locale, nous avons parfois été confrontés avec Jean à quelques soucis de vocabulaire parfois embarrassants... Bien entendu, il est normal de temps en temps que certains mots nous soient étrangers, mais ce qui nous a posé problème, c'est moins certains mots que certaines abbréviations. En effet, dans leur conversation au quotidien comme dans leurs medias, les Australiens ont l'air d'A-DO-RER les abbréviations. Vous trouverez donc au fil de notre blog un petit décryptage qui pourra vous être bien utile si vous décidez de venir nous rendre une visite de ce côté-ci du globe!

Une des premières expressions qui m'a laissée le plus perplexe, c'est "PC", comme dans "this guy is so PC!". Gloups.... J'ai bien cherché, et après quelques secondes de réflexion j'ai admis qu'a priori, ce politicien en question ne parlait pas le moins du monde du débat informatique Mac contre PC et qu'il n'avait rien à voir non plus avec notre Parti Communiste, notre dramaturge Patrice Chéreau ou encore notre bus parisien autour du périph', la Petite Ceinture. Diable... Dans un éclair de lucidité, j'ai envisagé que ça veuille dire quelque chose du type "Pas Con du tout", "Particulièrement Crazy" ou "Pauvre Chéri", mais vu la tête du politicien à lunettes concerné, ça ne collait toujours pas... Et puis bang, ça y est, j'ai trouvé! Ca va vous sembler super facile quand je vais vous le dire mais sorti de tout contexte (as in "don't be so PC"), c'était pas gagné. En fait, ça veut dire "Politically Correct", et ici ils emploient cette abbréviation à toutes les sauces. Donc maintenant vous saurez que si l'on vous demande de but en blanc "what's your feeling about PC?", la réponse n'aura rien à voir avec Arlette Laguiller ; - )

Le Monde de Nemo (Myriam)

Jeudi soir, nous avons visité le fameux aquarium de Sydney avec 2 amis français de passage, Laure et Jacques. C'était vraiment super agréable : touristique, bien sûr, mais ça vaut vraiment le coup!! En plus, en fin de journée, il n'y a pas beaucoup de visiteurs donc ça va... L'aquarium des requins, en particulier, est assez hallucinant, je vous invite à visionner notre petit montage vidéo en cliquant là!

Samba do Brasil (Myriam)

Trop cool! Hier, je suis allée à un super cours de samba avec ma copine Céline. C'était trop sympa, hyper défoulant, objectif être au top pour le prochain carnaval de Rio, estacao Mangueira!! Et du coup, on se rend compte qu'il y a une bonne communauté brésilienne à Sydney, les "samba frogs" : promis, je vais creuser... Ni une, ni deux, samedi j'assouvirai un fantasme de longue date : prendre un cours de batucada (les orchestres de percussions brésiliennes, avec 150 personnes) pendant tout l'après-midi, avec accompagnement en live de danseuses de samba. Photos à venir, sans fautes!

Jet-lagged

Arghh.... Dur de récupérer du décalage horaire! On a un pic de forme en fin de soirée et vers les 5h du mat, puis des violents coups de barre en fin d'après-midi et vers 9h du matin. Alors qu'ici, comme il fait jour hyper tôt (vers 5h du mat), les Australiens se lèvent à l'aube et se couchent en conséquence, vers 22h30. Et autant vous dire qu'à 6h du mat, beaucoup de gens sont déjà hyper actifs : c'est Véronique et Davina sans les justaucorps ridicules, c'est concours de nage dans la baie de Sydney, c'est jogging effréné dans les multiples jardins de la ville et séance de yoga ashtanga face à la mer, et j'en passe! Nous, à côté, c'est Alain Souchon et Laurent Voulzy réunis pour une séance de repos à Eugénie-les-Bains...

Mais bon, nous avons quand même le temps de continuer notre (lente) balade dans les quartiers de la ville et, entre 2 sorties, notre (plus rapide) exploration des programmes TV locaux. Et ô miracle, nous avons trouvé de quoi perfectionner notre anglais tout en récupérant de la fatigue et en assouvissant notre addiction pour les (bonnes) séries TV :

• Ouf, "Prison Break" est diffusé en Australie... mais on ne vous dira rien.
• La Star Ac' locale, "Australian Idol", bat son plein en ce moment : pas encore eu le temps de comprendre le principe des évals ni d'identifier celle qui joue le rôle de la cruelle Raffie, on vous tient au courant.
• La version australienne de "Urgence", "All Saints", est assez sympa. On garde les mythiques "NHS, iono, on défibrille, chargez!", sauf que les accidents de la route et les pompiers tombés du toit et empallés par des grues sont remplacés par des surfeurs dévorés par des requins et par des virus exotiques assez bizarres.
• le "grand finale" de Grey's Anatomy est attendu d'un instant à l'autre, le pays est sur le qui-vive...

Ca, c'est fait!

On s'acclimate, on se balade dans Sydney avec nos amis Antoine, Céline, Aurélia & Etienne. Tout va bien, on résiste tant bien que mal à la fatigue du décalage horaire. La ville est super belle mais on ne réalise pas vraiment que c'est notre nouveau chez nous, on se sent encore touristes! Du coup, on profite de notre privilège d'être touristes pendant quelques jours et on s'est fait quelques incontournables de Sydney :

1. la photo en amoureux avec le Harbour Bridge et l'Opéra en toile de fond... ça, c'est fait.
2. la balade sur Circular Quay, le terminal des ferries... ça, c'est fait.
3. le petit tour sur la plage de Manly, l'une des très nombreuses plages de la ville, très appréciée des surfeurs...ça, c'est fait.
4. la sortie du samedi soir dans plusieurs spots branchés de la ville, grâce à notre pote Antoine qui travaille chez Moët-Hennessy Australia... ça, c'est fait.
5. le brunch du dimanche midi au Fish Market, avec dégustation de poissons et crustacés ultra-frais au bord de l'eau... ça, c'est fait aussi!

Prêts...feu...partez!

Jeudi 19 octobre 2006, fin de matinée, aéroport de Roissy CDG. Ca y est, l’heure fatidique du départ a sonné, et pour être honnête ça fout un peu les boules !! Nos sentiments à Jean et à moi-même sont assez partagés : hyper excités à l’idée de l’aventure incroyable qui nous attend, un poil anxieux devant l’ampleur du challenge, frustrés de n’avoir pas pu remplir nos valises un peu plus, ravis d’arriver au début de l’été et de faire les beaux sur la plage en plein mois d’octobre, traînant un peu des pieds à la perspective de ces 24 heures de voyage, et en même temps très tristes de quitter amis et famille : Sydney, c’est quand même TRES, TRES loin… Mais bon, c’est nous qui avons choisi l’arme du crime donc on ne va pas non plus pleurer sur notre sort !

Jean s’était organisé une tournée d’adieux à Bayonne et Bordeaux la semaine dernière. Ca s’est joué à guichets fermés, un triomphe. De mon côté, j’ai le privilège d’être accompagnée à l’aéroport par toute ma famille, qui pour l’occasion a eu l’immense gentillesse de sécher le boulot / les cours / la rééducation du kiné / la rediffusion matinale de la Star’Ac. Trop cool !! Un dernier bisou avant le décollage, une dernière photo souvenir, quelques larmes, puis nous voilà partis pour 11h de vol jusqu’à Singapour, 2h de stop et 8h de vol entre Singapour et Sydney.

Résultat des courses :

1. Nous sommes arrivés à destination sains et saufs.
2. Franchement, on s’attendait à pire mais les 24 heures de voyage sont passées comme une lettre à la poste
3. Jean, super bon élève, a passé tout son vol Singapour / Sydney à pratiquer son anglais avec son voisin de gauche, un Australien super gentil… et super bavard, voire intarissable (HELLO there, don’t you have a wife to talk to ??!)
4. A l’arrivée, j’étais SO chic avec ma valise Samsonite rose bonbon, les japonaises ont adoré (merci les Ketchumettes !!).
5. Une fois passés la douane et le panneau « Welcome to Sydney » (la première avec l’angoisse limite hystérique de me voir confisquer mes drogues pour la migraine, le second avec le sourire béat et plein d’espoir des premiers immigrants à Ellis Island), nos amis Céline & Antoine sont là pour nos réceptionner. Direction notre pied à terre temporaire, leur super appart’ dans le centre de Sydney, à Rushcutters Bays, avec vue magnifique sur la mer…