La Tête en Bas

Sunrise

Juste un petit coucou pour partager avec vous ce joli lever de soleil sur la Baie de Sydney, ce matin jeudi à 6h... Cliquez sur la photo pour l'agrandir, on voit quand même mieux!

Petit lexique de survie: les piplettes

Lorsque nous sommes arrivés en Australie, l’une des premières choses que nous avons faites fut de lire les journaux et de regarder les infos à la télé – histoire de se mettre au parfum de l’actu australienne. Un terme en particulier a retenu mon attention et mon oreille de lynx (je sais, c’est pas ça l’expression originale, mais si on peut plus rigoler… je jette l’éponge par la fenêtre, moi…). Très régulièrement, j’entendais les journalistes parler des « piplettes ». Stupeur… surtout quand les journalistes parlaient desdites « piplettes » avec une mine d’enterrement et en assenant moultes statistiques catastrophiques. Là, j’avoue avoir eu un peu de mal à comprendre. Certes, les piplettes, c’est parfois gonflant en société – mais de là à publier sondages et statistiques, il y a un fossé, j’ai envie de dire...

Et c’est à ce moment-là que j’ai fait quelques recoupements et découvert la funeste vérité… En fait, il ne s’agit pas des piplettes mais des « P-Plates » - ce qui ce prononce pareil en anglais. Pour rappel, une plaque d’immatriculation de voiture dit « plate » en anglais. Les P-Plates – ou Provisional Plates – désignent les plaques d’immatriculation provisoires attribuées aux jeunes conducteurs. Un peu l’équivalent de notre autocollant « A » pour jeunes conducteurs.

Et voilà pourquoi le sujet m’a paru tout d’un coup beaucoup moins drôle : en Australie, les accidents de la route impliquant de jeunes conducteurs (souvent bourrés et complètement inconscients du danger) constituent un réel problème de société… Jugez plutôt : chaque jour, en Australie, il y a 17 accidents de la route causés par de jeunes conducteurs. Près d’un tiers des jeunes conducteurs connaissent un accident de la route au cours de leur première année de conduite et les accidents de la route sont responsables de 66% des décès parmi les jeunes de 17 à 20 ans. Beaucoup moins drôle que mes piplettes…

75 printemps (1/2)

Dimanche dernier, le célèbre Harbour Bridge, symbole s'il en est de Sydney et de l'Australie, fêtait ses 75 printemps - ayant été officiellement inauguré le 19 mars 1932. Quelle fiesta!! Pour l'occasion, le pont était exceptionnellement fermé à la circulation toute la journée, une première en trois quarts de siècle. Les habitants de Sydney étaient invités à traverser le pont à pied (petite balade de 3.6km, quand même) et à prendre possession de ce lieu qui leur appartient.

En effet, au début du siècle, il faut savoir que le pont de Sydney a été quasi entièrement financé par ses habitants, via les impôts locaux. De plus, la construction du pont a mobilisé des milliers d'ouvriers qui ont travaillé dans des conditions hallucinantes de froid, de vent  et de manque total de sécurité. Beaucoup de Sydney-siders ont un grand-parent ou un aïeul ayant travaillé à la construction du pont - d'où un lien émotionnel très fort entre les Australiens et leur "Tour Eiffel" à eux.

En compagnie de pas moins de 200 000 personnes (!!), j'ai donc traversé le pont dimanche après-midi et ai passé un moment vraiment génial, très bon enfant, très festif (cf album photo à droite). Tout était hyper bien organisé grâce aux centaines de bénévoles australiens (les Australiens sont TRES, TRES bénévoles, c'est plutôt sympa). Des archives sonores historiques jalonnaient le parcours. Vraiment, l'événement a fédéré petits et grands. Et je parle littéralement: la plus jeune personne a avoir effectué la traversée est Jayda Denmeade, un petit bébé de 3 jours. Et les plus âgés avaient plus de 80 ans. Parmi eux se trouvaient certains enfants qui avaient effectué la traversée inaugurale du pont en 1932. C'est vraiment sympa de voir tout ce petit monde fier comme un Bartabas de leur pont!!

Promis, je vous raconterai très prochainement l'histoire de la construction du pont, ça vaut le détour!! Une véritable épopée, avec du suspense, des bâtons dans les roues, des tractations politiques, des savants fous, des héros bravant le froid et le vertige, des histoires d'amour et une épée qui est aujourd'hui aussi chère aux Australiens qu'Excalibur au Roi Arthur et aux Chevaliers de la Table Ronde. A suivre... (pas mal comme teaser, non?!)

33°52'15.35"S / 151°13'37.76"E

by Jean

Non ce n'est pas un message codé, ni le code de mon coffre à la banque, ni la combinaison de ma cave à vin et cognac, ou encore le code du cadenas de mon vélo...Ce sont tout simplement les coordonnées de notre immeuble à Sydney dans le quartier ("suburb" en anglais) de Elizabeth Bay.

Si vous voulez vous rendre compte de la distance qui nous sépare de la France, et avoir un aperçu de Sydney et de notre quartier, je vous invite à télécharger le logiciel Google Earth en allant sur le site internet suivant http://earth.google.fr/. Ensuite, téléchargez le fichier suivant en cliquant sur ce lien Téléchargement googleearth_repre.kmz et enregistrez le fichier sur votre bureau par exemple.

Enfin, il ne vous reste plus qu'à double-cliquer sur les icônes sur votre bureau : 1)vous ouvrez Google Earth 2) vous ouvrez le fichier téléchargé.

Et là, automatiquement, un grand plongeon devrait vous emmener directement sur la vue satellite de notre immeuble. Plutôt sympa non ?!

Best-of janvier & février

Ca faisait un petit moment que cette vidéo traînait sur le PC et attendait d'être montée... Voici (enfin) un petit aperçu de nos diverses activités et sorties depuis le début de l'année. La vidéo n'est pas d'une résolution idéale, je ne sais pas ce qu'il s'est passé à l'enregistrement, mais on s'est dit que c'était quand même sympa de partager ça avec vous! Cliquez ici pour voir la vidéo.

PS: c'est un condensé de plusieurs semaines, donc n'ayez pas l'impression que nous passons notre temps à glandouiller et à faire les touristes!!! La plupart du temps, en bons immigrés qui se respectent, nous sommes bien sagement en train de travailler et de parfaire notre intégration ; - ))

Youpi, on a nos visas!!! (Suite & Infos pratiques)

by Jean

Et oui, ça y est on a nos visas! Pour être un peu plus précis, ce visa est le visa n°457. Il s'agit d'un visa de travail conditionné à mon contrat chez mon employeur en ce qui me concerne. C'est-à-dire que si je quitte ma société, je dois me faire sponsoriser à nouveau. Myriam en bénéficie de facto et est par contre libre de travailler où elle veut.

C'est un visa temporaire, et non permanent, valable jusqu'au 8 Mars 2011 (4 ans). Ensuite on peut le renouveler sous certaines conditions. Ces précisions sont importantes pour les personnes qui liraient ce blog et chercheraient des infos utiles. Car les niveaux de taxation sont différents entre le statut "résident permanent" et "résident temporaire". En gros, on paye un peu moins d'impôts que les australiens!

Enfin, en tant qu'étranger, je bénéficie de la LAFHA (Living Away From Home Allowance) qui me permet d'avoir une partie de mon salaire brut non taxable (donc net). Je dis "je" car une seule personne dans un couple peut en bénéficier. Pour faire simple, on a le droit de déclarer un certain montant correspondant aux dépenses de logement et de nourriture. Des forfaits, des maximums et des minimums sont établis par l'administration fiscale australienne. Par exemple, point important, le minimum imposable/taxable est d'environ $41000! Ce qui veut dire que si vous gagnez $70000 brut, vous ne pouvez pas avoir plus de $70000-$41000 = $29000 de LAFHA, c'est-à-dire non taxable. Sinon vous êtes en dessous des $41000 de minimum taxable et vous êtes redressé en juillet!!!

Désolé pour ce cours de fiscalité. Comme tout le monde sait c'était mon cours préféré à Sup de Co, et là où j'étais le meilleur!! J'espère en tout cas que ces précisions sont claires et seront utiles pour certains qui découvrent notre blog et qui sont intéressées par une aventure en Australie.

Youpi, on a nos visas!!

Yes!!!! Après plusieurs mois d'attente et de procédures engagées par Jean et Moët-Hennessy Australia, nous avons enfin reçu nos visas permanents! Voila qui va grandement faciliter nos démarches locales auprès de la SECU et autres administrations. Accessoirement, pour nos "friends & families" qui nous manquent beaucoup, cela veut aussi dire qu'a priori, nous serons en Australie encore un petit bout de temps. Donc 1) promis, nous rentrons au pays en juin pour profiter de vous pendant 2-3 semaines, et 2) plus d'excuses pour que vous ne nous rendiez pas visite à un moment ou un autre!

Mon melting-pot pédestre

L'un de mes luxes quotidiens à Sydney, c'est de pouvoir aller bosser à pied tous les jours. Quand on a en tête le nombre de jours ensoleillés par an à Sydney, ça fait une grosse différence sur l'humeur générale! Ce trajet dure 20 minutes aller, 20 minutes retour, idéal pour se réveiller les sens et les neurones. Pas trop long, mais néanmoins j'ai l'impression de traverser la ville entière au cours de ce trajet plutôt folklo... Vous allez voir, une vraie échelle de Richter des classes sociales, sur moins de 2 kilomètres.

Pour commencer, tous les matins, je sors de notre petit appartement sur Onslow Avenue, dans le quartier très prisé d'Elizabeth Bay, en bordure de la baie de Sydney. Là, je bifurque à droite et me voilà dans Greenknowe Avenue. Je longe la "Manhattan Residence", une résidence archi chic, archi chère, avec des apparts à tomber parterre, des duplex avec terrasses, vue sur la baie, et piscine dans la résidence. Puis je débouche sur MacLeay Street, l'artère principale du quartier de Potts Point, point de ralliement des magasins design, et accessoirement capitale gay du Sydney branché. Je passe devant le petit bar-resto italien où les body-builders viennent prendre leur petit expresso du matin. Puis je passe devant le meilleur resto Thai du quartier, Opium Den, et devant "Papillotas", un centre de beauté très en vogue, spécialisé dans les épilations du torse et les épilations brésiliennes (pour ceux qui ne voient pas tout à fait ce dont il s'agit, je vais faire acte de pudeur et vous laisser faire quelques recherches sur Google). Quelques mètres plus loin, changement de décor: je passe devant une super librairie de quartier puis devant "Le Croissant d'Or", la boulangerie-pâtisserie française de Potts Point.

De là, on débouche dans Darlinghurst Road, l'artère principale du quartier de Kings Cross. Et là, la chute est brutale, surtout le matin, si jamais j'ai eu le malheur d'avoir un moment bucolique en passant devant "Le Croissant d'Or". C'est dingue comme en l'espace d'une rue, le paysage peut autant changer. C'est comme si Saint-Germain des Prés ou la rue de Turenne débouchaient d'un coup sur la Porte de la Chapelle, sous le périphérique. A toute heure du jour et de la nuit, Kings Cross est le quartier des sex-shops, des prostituées et des camés. Et quand je parle des camés, ici on fait pas dans la dentelle. Je vous parle de shootés au crack, complètement défaits, plein de tics, en manque dès 7h du mat... Forcément, après Potts Point et ses vitrines tout droit sorties du Marais, ça fout une claque tous les matins. Aucun danger pour autant, notez bien, toute cette faune est assez inoffensive. C'est juste une grand écart social plutôt violent.

Pourtant, dans la même rue, se trouve aussi l'un des meilleurs kiosques à journaux de la ville. Vous y trouverez tous les magazines étrangers, dont plein de magazines français, de Gala à Voici, en passant par Vogue, Numéro, Wad et Technikart. Accessoirement, c'est aussi le repaire de tous les modeux et modeuses de la ville, avec les magazines de mode les plus branchés du globe, tout droit importés de Paris, Londres, Milan et New-York. J'adore m'y arrêter 5 minutes pour feuilleter les derniers magazines.

Ensuite, au grand carrefour de Kings Cross, je tourne à droite dans William Street, LA rue des loueurs de voiture de Sydney. On y croise pas mal de touristes "backpackers", des jeunes qui se baladent à travers l'Australie avec leurs potes et qui viennent ici louer des vans un peu en ruine mais qui ne coûtent (forcément) pas trop cher. Forcément encore, ici on entend parler toutes les langues, et le matin mon paysage auditif passe allègrement de l'anglais au russe, en passant par le français et le suédois. Encore un peu plus loin, nouveau changement d'ambiance, je passe devant les vitrines alléchantes du concessionnaire Ferrari et Maserati de Sydney. Et si, si, même à 9h du mat en semaine il y a des gens pour acheter ces voitures (ou tout du moins pour faire semblant d'être intéressés et de pouvoir se le permettre).

Et je suis presque arrivée. Toujours sur William Street, je traverse Bourke Street et Crown Street, les 2 artères principales du quartier bobo de Surry Hills. Après avoir dépassé les loueurs de voitures Budget et Avis, je tourne à gauche dans Riley Street, où se trouve mon bureau, SPIN Communications. Là, je passe devant une agence concurrente, ARC Factory, très branchée mode, puis devant un resto vietnamien très sympa, "Lamien", et me voilà au 62 Riley Street. Badge, ascenseur, 2ème étage, et me voilà prête à bosser. Je papote un peu avec mes collègues: retour dans le temple de la mode et de la branchitude, la boucle de Potts Point est bouclée, j'ai fait mon petit tour du monde social en 20 minutes... 

Big Wave Award

Damon Eastaugh, 43 ans, viticulteur en Australie Occidentale et... surfeur invétéré depuis toujours, vient de remporter 20 000 dollars et le prix de la plus grosse vague de l'année. Un monstre de près de 16 mètres de haut, surfé le 5 juillet dernier. Cliquez sur la photo ci-contre pour l'agrandir, vous verrez, c'est assez impressionnant. Et apparemment, la vague était tellement puissante et rapide que Damon Eastaugh, sous la pression, la trouille et l'adrénaline, a contracté ses mâchoires au point de se casser des dents... qu'il a recrachées une par une en arrivant sur la terre ferme après ce ride d'anthologie! Jean, à ton tour?!